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Marche de noce

En passant par Paris (rond paludier)
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Les importants changements de société
du premier quart du XXème siècle provoquent
un déclin rapide de la pratique de la veuze.
Dans les foires, on préfère les joueurs d'accordéon
aux veuzous et beaucoup de fêtes traditionnelles sont délaissées.
Seule une dizaine de veuzous sonne encore épisodiquement dans les
années 1920.
Presqu'île guérandaise
Dans la Presqu'île guérandaise, les recherches effectuées
ont permis d'identifier dix-sept veuzous en activité entre 1870
et 1920. La plupart sont localisés en Brière et le plus
ancien (Fleuri, de Saillé) est né en 1845. Le dernier sonneur
est mort en 1948 à Guérande (Rouaud, d'Escoublac).
Le seul professionnel reconnu est François-Marie Moranton, dit
« Le Rouge de Bréca ». Il est connu dans toute la Presqu'île,
où il devient une figure mythique de son vivant.
Le Rouge de Bréca joue de la veuze, bien sûr, mais également
du violon et de l'accordéon diatonique. De plus, il aime chanter
et composer des paroles sur des airs traditionnels. Né en 1863,
il mourra en 1943..
François-Marie Mahé, dit le « P'tit père Mahé
» est un autre sonneur réputé, né en 1864 tout
près du château de Ranrouët, à Herbignac. Il sonne souvent
sur sa commune, mais aussi à Pénestin, Camoël, etc.,
où il anime autant les noces que les veillées dans les fermes.
Mahé et Moranton jouent ensemble à deux veuzes ou en couple
accordéon-veuze. François-Marie Mahé décède
le 15 mars 1946.
Marais breton-vendéen
Dans le Marais breton-vendéen, 19 veuzous ont été
répertoriés. Ils sonnaient dans la période 1850-1920.
Animateurs autant que sonneurs, beaucoup ont durablement marqué
la mémoire populaire, surtout Louis Chevalier (1836-1905), considéré
comme le meilleur sonneur du Marais.
La plupart des veuzous sont d'abord musiciens, même s'ils exercent
de petits métiers complémentaires. Au contraire, les joueurs
d'accordéon qui leur succéderont ne feront pas de la musique
leur activité principale.
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